Tout le monde le dit et le répète : « Si Marine Le Pen passe, je me casse ». Très bien, mais où ? Outre le fait que tu ne le feras sans doute absolument pas, il s’agirait de se décider sur une destination, tant que ton passeport français est encore un sésame efficace pour ouvrir les visas. Pas d’idées ? On t’aide.
Le Bhoutan
Un pays qui instaure le bonheur national brut comme indice de développement, ça ne peut pas être fondamentalement mauvais. Même si le pays est considéré comme un régime semi-autoritaire par Transparency International. Enfin, quand même, le BNB, ça l’emporte.
Buenos-Aires
Pour avoir le sentiment d’être à Paris dans une ville où les problèmes de métissage et d’immigration, bien qu’existants n’ont pas du tout la même portée qu’en France. Et pour être à peu près sûr que Marine Le Pen n’y foutra jamais les pieds, l’Amérique du Sud étant le cadet des soucis de la politique étrangère française.
La Paz
Histoire d’être dans un bon gros pays de gauche où l’extrême-droite est inexistante et la population politisée. Pour une expérience parfaite, on pourra même aller à Tupiza profiter de la bouffe argentine à prix bolivien sous le micro-climat printanier qui dure toute l’année.
Florence
Parce qu’après tout, une ville Renaissance où l’on bouffe bien, où l’on boit bien, où l’on est bien, où tout est beau et doux, où le vote extrême-droite est très faible et depuis laquelle on peut aller tous les weekend en Toscane, c’est pas si mal quand même.
Reykjavík
L’Islande, où l’endroit où il à l’air de faire le meilleur vivre du monde si l’on excepte le problème du temps. En plus, on pourra redécouvrir le plaisir d’encourager son équipe de foot sans les arrière-pensées qui y sont associées de validation du fric et d’exaltation ethnique.
Tunis
Sûre, cosmopolite, ouverte sur le monde, belle : la capitale tunisienne est un bon refuge qui permet en plus de faire un pied-de-nez aux contempteurs du monde musulman. Et puis la Tunisie est une vraie démocratie.
Lisbonne
Au Portugal, l’extrême-droite fait 0,5% des voix. Voilà. Tout est dit. Plus qu’à prendre un pastel de nata et à boire du Douro.
Dublin
L’extrême-droite est inexistante, en Irlande. En plus, le pays compte bien rester dans l’Europe malgré le Brexit. Et la bière est bonne. De quoi maximiser toutes les potentialités anti-Le Pen.
San Francisco
La ville arty, européenne et peinarde de la côte Ouest américaine. Peu de chances que Le Pen y foute les pieds. Quant à Trump, il n’a pas vraiment le pouvoir de contrecarrer les lois de l’Etat de Californie, qui ne le soutient pas.
Montréal
Un gouvernement de centre-gauche, une ville souvent décrite comme idéale pour vivre, des hauts salaires… Bon, faut se taper l’hiver, quand même. Mais le Canada est un tel nain dans les relations internationales qu’on peut espérer 5 ans de peinardise absolue.
Taïaut.