Il y a encore quelques années, l’intelligence artificielle semblait être un fantasme futuriste. Aujourd’hui, elle fait pourtant partie intégrante de notre quotidien ! Votre assistant vocal sur téléphone, le GPS, le métro toulousain,… Tout ça, c’est de l’IA. Si elle nous facilite pas mal la vie (qui a encore envie de se repérer dans le métro parisien à l’aide d’une vieille carte ?), elle est aussi source d’inquiétude.
Récemment, plusieurs responsables du secteur des nouvelles technologies ont même demandé à ralentir son développement. Non, on ne va pas se faire latter la tronche par une IA toute puissante comme dans 2001 : l’Odyssée de l’espace, mais y’a tout de même quelques dangers à garder en tête. Histoire de ne pas se faire avoir !
La disparition de plusieurs emplois
C’est un fait, les évolutions technologiques facilitent notre quotidien, au point parfois, de remplacer totalement une tâche. Résultat : certains emplois disparaissent. Ça a été le cas avec l’industrialisation, l’arrivée de l’eau courante ou encore le téléphone qui a volé la vedette au télégraphe. En automatisant plusieurs tâches répétitives, l’IA pourrait bien menacer des domaines comme celui de la logistique, du service clientèle ou de la modération en ligne.
Les biais humains
Non, l’IA en elle-même n’est pas dangereuse. Ce qui la rend dangereuse, c’est ce que l’humain en fait, et la manière dont il l’entraîne. S’il la nourrit de données racistes, sexistes ou homophobes par exemple, alors l’IA sera raciste, sexiste, et homophobe. C’est pour cette raison qu’il faut tout de même toujours prend soin de vérifier les informations communiquées par une IA.
… Répercutés sur la société
De plus en plus de recrutements utilisent l’IA pour faire des premières sélections (voire l’entièreté du processus) au sein des candidats. Imaginez deux secondes que cette IA-RH, soit en réalité pleine de biais humains. Le recrutement le serait alors à son tour, et serait responsable d’une ségrégation sociale basée sur des critères plus que problématiques, comme l’appartenance ethnique, le genre, ou l’âge du candidat. Pas ouf.
La diffusion de fausses informations
Il y a encore 2 ans, personne ne savait ce qu’était un « Deep Fake » . Aujourd’hui, ces vidéos ultra réalistes mettant en scène n’importe qui racontant ce qu’on a envie qu’il raconte pullule sur la toile. Les photos réalisées par Dall-e sont impressionnantes de réalisme. L’accès à ces technologies étant de plus en plus à la portée de tous, et les réseaux sociaux permettant une diffusion ultra rapide, il faut redoubler d’attention quant à ce qui circule sur internet, même quand on a des « photos ou des vidéos à l’appui ». L’avantage, c’est que l’IA met également à disposition des outils puissants pour vérifier les médias et les informations.
Les risques de dépendances
L’intelligence artificielle n’est pas uniquement un robot humanoïde ou un chatbot ultra puissant comme chat GPT. Elle passe aussi par des applications aux interfaces conviviales comme les jeux vidéo, les réseaux sociaux ou les assistants vocaux. Les dépendances à ses outils n’étant déjà pas rares, l’ajout de l’IA ne promet pas de diminuer ce risque.
Le hameçonnage sur mesure
La récolte de données, c’est pas aussi mauvais et manichéens qu’on le pense. Les publicités ciblées, c’est finalement pas si mal quand ça nous permet de trouver LE truc qu’on cherchait depuis des semaines. Les mix de musiques créés selon nos gouts sur Spotify ou Deezer, c’est le pied. BREF, c’est pas toujours mauvais mais attention quand même aux arnaques ! Plus de données un arnaqueur réussira à avoir sur vous, plus le message automatisé que vous recevrez sera susceptible de vous duper !
Un outil de guerre surréaliste
Bien que l’idée d’une IA qui domine le monde est peu probable, celle d’une intelligence qui part en guerre semble tout de suite moins impossible. En effet, on retrouve de plus en plus d’IA avec les armes autonomes : on parle, par exemple, de drone capable de détruire une cible donnée, sans aucune intervention humaine. Ouais, c’est plutôt ultra flippant, ouais.
Et les voitures autonomes ?
Pour certains, c’est un rêve, pour d’autres, c’est un cauchemar. Mais les faits sont là : les technologies font des bons immenses dans ce domaine, depuis quelques années. Le risque de dans ce secteur là ? Le piratage. J’ai même pas envie d’y penser. ATTENTION SPOIL : ceux qui ont vu Boite Noire savent.
Un danger pour les démocraties ?
C’est en tout cas l’inquiétude exprimée par Yoshua Bengio, pionnier de l’IA ! D’après lui, « la société n’est pas prête à faire face à cette puissance-là, au potentiel de manipulation par exemple des populations qui pourraient mettre en danger les démocraties. ». Même Sam Altman, créateur de Chat GPT, se dit effrayé par sa propre création. (Bah fallait peut être y penser un peu plus tôt, monsieur. On fait comment nous, maintenant ?) Une peur qui vient notamment du développement fulgurant du chat bot, et de son impact soudain sur nos manières de prendre des décisions, y compris politiques ! A cela s’ajoutent encore et toujours les risques importants de désinformations, et les bulles de filtres.
Le danger des bulles de filtres
Justement… C’est quoi, des bulles de filtres ? Eh bien c’est tout simplement le risque d’enfermer une personne dans son idéal. Si ce que vous voyez en page principale de vos médias, en accueil de votre Google news, sur vos réseaux, dans vos applis, et sur tous les supports de votre vie numérique ne sert plus que vos goûts, vos idées, et vos préconceptions, alors l’esprit critique, la démocratie, le partage, les questionnements et les apprentissages pourraient être impacté. Avoir des recommandations, oui. Mais n’avoir plus que ça, surtout pas.
Après, quand on voit les conneries que font encore certaines IA, on se rend vite compte qu’elles ne sont pas toute bien malines. Ça fait relativiser un peu.
Sources : Futura Sciences, 7×7, Parlement européen