La majorité des Français salariés dans le privé ont 5 semaines de vacances par an (2,5 jours par mois). Certains se mettent bien avec des employeurs qui leur en filent 3 de plus, d’autres sont profs et ont 16 semaines à l’année, mais dans tous les cas : il existe des congés payés pour des motifs particuliers auxquels nous avons droit sans vraiment le savoir. Pour tous ceux qui sont plus « métro, boulot, vacances au soleil » que « métro, boulot, dodo ».
Le congé de solidarité internationale (CSI)
Vous avez envie de partir faire de l’humanitaire pendant plusieurs mois, mais vous avez peur de quitter votre job ? Pas de soucis, il existe une solution pour ça ! Vous avez le droit au CSI, un congé qui vous permet de partir en mission humanitaire pendant 6 mois, à condition que l’association qui vous accueille soit sur cette liste ! Vous retrouverez votre emploi à votre retour, en revanche, notez que vous ne serez pas rémunéré sur la période ! En gros, c’est une forme de congé sans solde.
Le congé de création d'entreprise
Ici, le congé forme une sorte de filet de sécurité : si vous avez pour projet de lancer votre entreprise, vous pouvez demander un congé d’un an à votre employeur, à condition d’avoir effectué deux années dans l’entreprise. Vous ne serez pas payé, mais vous retrouverez votre poste 12 mois plus tard si votre projet échoue. Si vous souhaitez conserver une certaine entrée d’argent, vous pouvez également le prendre en temps partiel, et serez rémunéré au prorata.
Les congés PACS ou mariage
Eh oui ! Pour chacun de ces événements, vous avez le droit à 4 jours de congés payés en plus de ceux que vous cumulez normalement. Une sorte de petit cadeau d’union sympa, le temps de vous remettre de votre énorme gdb.
Le congé de proche aidant
D’une durée de 3 mois renouvelable pendant un an sur toute une carrière, il existe pour ceux qui ont besoin de temps pour soutenir ou aider un membre de sa famille en situation de handicap, ou nécessitant une aide continue après un accident, à cause d’une maladie ou d’un âge avancé. Votre employeur ne vous versera pas de salaire, mais vous percevrez une allocation de la CAF d’un montant de 58,59 euros par jour ou 29,30 euros par demi-journée (sur 22 jours maximum par mois, et pendant 66 jours en tout).
Le congé de solidarité familiale
Dans la même veine que le congé précédent, il vous permet d’assister et d’accompagner une de vos proches en fin de vie. Il dure également 3 mois, que vous pouvez prendre à temps plein ou en fractionné. Ici aussi, votre employeur ne vous verse rien, mais vous êtes indemnisé à hauteur de 57,34 euros brut par jour pendant 21 jours maximum ou 28,67 euros brut par jour pour 42 jours maximum si le congé est à temps partiel par l’assurance maladie.
Le projet de transition professionnelle (PTP)
Le PTP, autrefois appelé CIF (qui n’a rien à voir avec le SIF, même si la prononciation est la même) permet à un salarié de s’absenter de son poste s’il souhaite suivre une formation dans le cadre d’une reconversion, de la préparation d’un diplôme, ou de l’acquisition de nouvelles compétences. La rémunération est égale à un pourcentage du salaire moyen de référence : si ce salaire est inférieur à deux fois le smic, alors l’employé est rémunéré à 100% de son salaire, sur le temps de la formation.
Le congé d’enseignement et de recherche
Derrière votre costume cravate et vos lunettes rondes d’informaticiens, vous êtes en fait un grand curieux, qui rêve de participer activement à des découvertes en se lançant dans des recherches (historiques, scientifiques,… C’est vous qui voyez !) ou en enseignant. Mais voilà, le problème, c’est que ce taff d’informaticiens, vous l’aimez beaucoup, vous n’avez pas envie de le perdre ou de démissionner, mais il vous prend tout votre temps… A tout problème, sa solution : vous pouvez suspendre temporairement votre contrat de travail pour vous livrer à cette passion chronophage ! Votre rémunération ne sera pas obligatoirement maintenue, mais vous serez riche de savoir. Ça ne met pas de beurre dans les épinards, mais de la matière grise dans le cerveau. On ne peut pas tout avoir.
Le congé menstruel
Non, ce n’est malheureusement pas encore une généralité (au contraire), mais… Certaines entreprises commencent doucement à le mettre en place en France (et il a déjà été instauré en Espagne, au Japon, en Corée du Sud, en Indonésie, à Taïwan ou encore en Zambie). Comme son nom l’indique, il permet aux femmes souffrant de règles douloureuses de poser un jour de congé par mois « sans justificatif médical, ni perte de salaire ». Allez allez, on l’ajoute rapido au Code du Travail svp.
Bonus : le don de congé
Si vous êtes comme mon collègue Timbo, et que vous ne prenez jamais de vacances parce que vous préférez voir ma face tous les matins plutôt que vous faire rôtir au soleil, sachez que vous pouvez offrir des jours de congés à vos collègues, mais que dans des situations pas bien fun : si votre collègue a un enfant de moins de 20 ans atteint d’une maladie, d’un handicap ou d’un accident grave, s’il a un proche handicapé ou en perte d’autonomie grave, ou pour le décès d’un enfant de moins de 25 ans. Ouais, ça casse un peu l’ambiance.