Vous aimez lire sur la plage mais vous n'en pouvez plus des romans d'ado à la Hunger Games et des merdouilles à la Musso : vous tombez bien, on a ce qu'il vous faut. Si les gros livres vous font peur ou que vous n'avez pas le temps de vous lancer dans un roman fleuve interminable, voici des classiques inratables de moins de 200 pages, parce que ça ne fait pas de mal de compléter sa culture littéraire sans se prendre la tête.
- Une journée d'Ivan Denissovitch - Alexandre Soljénitsyne (190 pages)
Quand ce roman est publié, près de 10 ans après la mort de Staline, il fait l'effet d'une petite bombe en décrivant les goulags de l'intérieur. Il faut dire que Soljenitsyne a eu le temps de prendre des notes durant son propre séjour au goulag dans les années 50. - L'Étranger - Albert Camus (191 pages)
On vous aurait bien conseillé le chef d'oeuvre qu'est La Peste mais il fait plus de 300 pages. Du coup on se rabat sur l'excellent L'Étranger paru en 1942 et oeuvre clé dans la définition de la pensée absurde mise en place par Camus. - Gatsby le magnifique - Francis Scott Fitzgerald (255 pages)
Ok on triche un peu avec Gatsby et ses 255 pages mais le bouquin se lit bien et la nouvelle adaptation au cinéma de Baz Luhrmann est à l'origine d'un regain d'intérêt et de plusieurs rééditions poche. Si vous voulez percer le mystère de l'intriguant Gatsby, n'hésitez plus. - Le Joueur d'échecs - Stefan Zweig (128 pages)
Dernier texte de Stefan Zweig écrit dans les mois précédents son suicide, cette nouvelle vous emmènera sur un étrange paquebot à bord duquel se déroule une saisissante partie d'échec entre un champion renommé et un illustre inconnu. Et il fait moins de page que le manuel de votre TV. - La Métamorphose - Kafka (144 pages)
Se réveiller un matin et être devenu un insecte géant rejeté par ses proches, voilà le sort du pauvre Gregor Samsa. Sûrement le texte le plus connu de Kafka après le Procès et une petite pépite de malaise. - La ferme des animaux - George Orwell (150 pages)
Des animaux qui parlent, déjà on valide. Quand en plus ils se rebellent et qu'ils virent les hommes de la ferme, on valide encore plus. 150 pages pour une satire politique finement menée, incontournable. - La machine à explorer le temps - HG Wells (166 pages)
Ce roman de SF a priori anodin (des explorateurs du temps atterrissent dans un futur a priori paradisiaque) cachaient en fait une satire de l’époque victorienne, habilement gommée par George Pal lorsqu'il porta le livre sur grand écran en 1960. - Frankenstein ou le Prométhée moderne - Mary Shelley (186 pages)
Tout le monde connait Frankenstein et sa créature mais qui a vraiment lu le bouquin ? Il est temps de rattraper ce retard crucial et d'engloutir ces 186 pages gothiques et rafraîchissantes. - Pnine - Vladimir Nabokov (176 pages)
En nous contant la vie du singulier Timofeï Pavlovitch Pnine, Nabokov exprime toute sa nostalgie du pays et la difficile adaptation des immigrés russes aux Etats-Unis. Un roman concis et touchant. - Sherlock Holmes, le chien des Baskerville - Arthur Conan Doyle (190 pages)
Si vous n'avez pas encore lu les nouvelles de Sherlock Holmes, jetez-vous dessus immédiatement, en prétextant pourquoi la très bonne série anglaise remettant au goût du jour les vieilles aventures du détective et de son camarade Watson.
Bonne lecture et bonnes vacances !