On ne vous parlera pas ici de la légendaire brouette béarnaise ou du mythique parapluie tonkinois, source de nombreux torticolis, mais de manières beaucoup plus simples d’imbriquer un corps féminin avec un corps masculin. Selon les dernières investigations menées par la rédaction de Grazia.fr, il y en aurait (en gros) trois : le monsieur par devant, le monsieur par derrière et la madame par-dessus. Mais chacune de ces positions sexuelles a son histoire, sa géographie et ses petits secrets… Les connaissez-vous ?
- D’où vient le mot « missionnaire » ? : « Missionnaire : position sexuelle dans laquelle l’homme est couché sur la femme », atteste le Petit Robert, qui ne donne néanmoins pas l’origine du terme. Selon les on-dit, la posture, considérée comme la plus propice à la procréation par Rome et les églises protestantes, fut pratiquée avec scrupule par… les pieux évangélistes envoyés jadis dans les colonies.
- Combien le Kâma-Sûtra recense-t-il de positions ? : le vrai Kâma-Sûtra, pas celui de Clara Morgane ou de Brigitte Lahaie, a été écrit en sanskrit vers le milieu du premier millénaire par le sage indien Vâtsyâyana. C’est un ouvrage religieux parfaitement ennuyeux et illisible. L’une de ses parties est néanmoins consacrée aux « pratiques sexuelles convenables ». Mais ce roué de Vâtsyâyana triche pour en arriver à ses 64 positions, puisqu’il distingue les tailles respectives du sexe masculin (lingam) et féminin (yoni) !
- Le missionnaire est-il le propre de l’homme ? : à part l’humain, tous les animaux de la classe des mammifères font l’amour par derrière, sauf un : le chimpanzé bonobo, qui pratique le missionnaire. Cela dit, il n’en fait pas une règle. C’est juste comme ça, de temps en temps.
- La levrette est-elle la femelle du lièvre ? : mais non, enfin, c’est la femelle du lévrier ! Pourquoi ce nom ? Parce que la levrette a la particularité de posséder des pattes avant plus courtes que celles de derrière, ce qui lui fait lever à loisir ses fesses maigrelettes. Grâce à cette morphologie, elle court aussi très vite. Mais un peu moins que le lévrier, ce qui assure la pérennité de l’espèce…
- C’est quoi, les cuillers ? : une variante bien connue et fortement pratiquée de la levrette, quoique rarement nommée explicitement. Elle consiste à faire l’amour par derrière, avec les deux partenaires couchés sur le flanc comme deux cuillers dans un tiroir. Elle est recommandée le matin, car elle tient bien chaud sous la couette et permet en outre d’échapper à l’haleine de poney de votre cher et tendre.
- Une vraie féministe doit-elle pratiquer « l’amour au-dessus » ? : la position de la « fille au-dessus », également nommée « amazone », « andromaque » ou « prostituée motorisée », renvoie lexicalement à des images de femmes libres et fortes. Elle a toujours été condamnée par les systèmes phallocratiques. La Rome antique l’interdisait entre époux (mais c’était cool avec les esclaves et courtisanes), de même que l’église catholique au Moyen-Âge sous un étonnant prétexte hygiénique : de la semence féminine risquait de tomber dans l’homme par le bout du pénis et de le contaminer !
- Quelle est la position favorite des Françaises ? : selon un sondage mené par Durex en 2003, 37 % de Françaises déclarent préférer l’amour à quatre pattes à toute autre position sexuelle. Suivent les fans du missionnaire (23 %), du 69 (un étonnant 12 %), des cuillers (6 %), de la fille au-dessus (un pathétique 5 %) et de l’amour debout (3 %). Et les 14 % restants ? Elles ont répondu par un intrigant mais prometteur « autre choix »…
- Comment jouir en levrette si l’on est clitoridienne ? : pas facile, car l’amour à quatre pattes, à la différence du missionnaire et de la fille au-dessus, rend impossible le frottement du clitoris par le pubis ou le sexe de l’homme. Il faut donc se servir de la main, ce qui est parfaitement autorisé : la vôtre, celle de votre partenaire, voire, soyons fous, celle d’un tiers…
- Comment s’imbrique-t-on dans le monde ? : sur un plan mondial, la même enquête de Durex révèle d’étranges disparités. Bien que position favorite des Terriens à 28 %, la levrette n’intéresse que modérément les Allemands (seulement 18 % de fans) et les Indiens (19 %). Le missionnaire serait la position favorite de 20 % d’un cinquième seulement de la population mondiale, ravissant l’Asie du Sud-Est (Viêt-nam, Thaïlande) mais suscitant un vif rejet chez les Bulgares !
- Dans quelle position faire l’amour en apesanteur ? : question farfelue ? Pas tant que ça ! Dans le livre Living in Space, G. Harry Stine, un ancien technicien de la Nasa décédé en 1997, révélait que la célèbre agence avait entrepris des tests en chambre dénuée de gravité afin de préparer les longs voyages habités. Résultat ? Un coup de rein de votre partenaire peut vous envoyer à l’autre bout de la pièce (voire de la galaxie) ou le faire rebondir, lui, si vous êtes collée au mur. Le plus efficace ? Qu’une troisième personne maintienne en place l’une des deux premières. Vive la science !
Alors, vous coucherez moins bête ce soir ?