Il avait hésité en 2007, il pourrait hésiter à nouveau en 2012. Nicolas Hulot, icône ushuaiesque qui passait son temps à nous faire découvrir le monde sur TF1 (mission déjà inconcevable en elle même ?) nous alerte depuis longtemps sur l’état de la planète. Mais il n’est pas seul dans le paysage politique et les verts pourraient voir d’un mauvais œil cette candidature. Il a pourtant des bonnes raisons de se présenter.
- Parce que l’écologie, il n’y en a pas marre : quand il y a un parti qui s’en préoccupe ça va. Mais quand nombreux sont ceux qui en parlent, revendiquent une conscience écologique, ou agissent vraiment, c’est là qu’il y a des problèmes. Un peu comme avec les auvergnats.
- Parce que Nicolas Hulot est un très bon nageur : et ça peut aider aux prochaines élections. Les politiques noient le poisson, les accords de Copenhague et Cancun on fait un flop, et question surendettement, l’Europe a du mal à sortir la tête de l’eau.
- Parce qu’on peut devenir président même avec une coupe de cheveux tout naze : et c’est pas VGE qui dira le contraire.
- Parce Reagan et Schwarzenegger ont eu des rôles capitaux en politique aux US : pourquoi pas un mec de la télé française? Le risque c’est que ça donne l’idée à Morandini d’y aller aussi.
- Parce que la taxe carbone ne doit plus être simplement « un désir d’avenir » : reportée sine die pour le moment. Même Ségolène Royal trouvait cette mesure « insupportable » ! Si on ne peut plus compter sur la gauche pour parler d’écologie…
- Parce que NKM, actuelle ministre, semble un peu au bout du rouleau : et l’énergie (naturelle), pour défendre les valeurs de l’écologie, c’est vital. En plus, Hulot, il a le vent dans le dos.
- Parce que c’est la personnalité politique préférée des Français (étude Paris Match-Ifop de décembre 2010) : un sondage qui montre que finalement, pour être aimé des Francais, il ne faut pas forcément être actif politiquement et décisionnaire. Une fondation ça va, la politique ferait peut-être des dégâts...
- Parce qu’on aurait bien besoin d’un « Grenelle III, le retour » : au vu du succès national des deux premiers volets, un troisième s’impose. Et Hulot devient tout de suite un acteur bankable pour le rôle.
- Parce qu'Europe Ecologie-Les Verts n’ont pas « besoin de lui » et c’est lui qui le dit : entre Cohn-Bendit, Eva Joly et Cécile Duflot, ils seront bien assez de trois pour trouver des sujets de discorde. Mieux vaut donc faire cavalier seul…
- Parce qu’il déclare avoir « une permanence de réflexion et d’exigence à une période où la situation l’exige » : bon on ne sait pas trop ce que ça veut dire, mais si ça veut dire qu’il a le recul nécessaire pour être lucide, pourquoi pas. Un politique silencieux, ça nous changerait un peu.
Et vous, vous en voyez d'autres?
Top écrit par notre partenaire