Quand on est une fille désireuse de se lancer sérieusement dans la pratique sportive, il est certainement plus facile de ne pas se laisser happée par la pression sociale qui envoie une majorité de garçons sur les terrains de football. Certaines disciplines ont su leur faire les yeux doux au point d'être majoritairement pratiquées dans des sections féminines. D'autres sports ont mis en avant leurs meilleurs représentants, indépendamment de leur sexe, pour promouvoir une image mixte et paritaire. Petite sélection des disciplines olympiques affichant les plus grandes proportions de licences féminines dans leurs effectifs.
- FF des sports de glace, 82,8% de licenciées : l'identification à un champion, ça compte. Surya Bonaly d'un côté, Philippe Candeloro de l'autre... Qui est le meilleur ambassadeur de son sport?
- FF d'équitation, 80,6% : une vieille loi française stipule qu’une femme n’a pas le droit de porter de pantalon à moins d’avoir un guidon de vélo ou les rennes d’un cheval dans les mains. Résultat, pour pouvoir porter le dernier taille basse acheté cet hiver, il faut une licence d’équitation.
- FF de gymnastique, 78.4% : soyons clairs : le collant en lycra du gymnaste a fait beaucoup de mal à ce sport qui est, de fait, essentiellement pratiqué par la gent féminine.
- FF de natation 56.1% : on trouve une majorité de filles dans les piscines pour y nager le long des lignes d'eau. L'homme pour sa part évite de se licencier pour ne pas renoncer à sa véritable passion aquatique : faire des bombes pour éclabousser les gens sur les serviettes au bord du bassin.
- FF de volley-ball, 47,2% : le sport olympique le mieux réparti entre les sexes est le volley. Le dessin animé "Jeanne et Serge" a su imposer la parité dans ce sport pour toute une génération. Thank you La Cinq.
- FF d'athlétisme 42,3% : peu de sports font à peu près autant d'honneur à leurs championnes qu'à leurs champions et les (rares) athlètes françaises ayant été championne du monde ont été davantage mises à l'honneur que les handballeuses par exemple. La parité dans le traitement médiatique encourage la parité des licenciés.
- FF de pentathlon moderne 41,7% : discipline parmi les plus marginales en France, le pentathlon inventé par Pierre de Coubertin continue, en dépit de protestations, de disposer d'une vitrine olympique. Et surtout d'une triple championne du monde, Amélie Cazé.
- FF de basketball 39,7% : derrière la machine médiatique du basketball masculin, NBA en tête, les joueuses ont su réinventer cette discipline, en mettant en avant la tactique aux dépens des actions spectaculaires. Efforts payants puisque le basket compte parmi les sports les plus populaires de France.
- FF de badminton 39,7% : pour beaucoup de garçons, le fait d'expédier un truc en plume au dessus d'un filet peut manquer de testostérone. Impossible de péter l'arcade de son adversaire, assez peu d'occasions de faire des tacles glissés ou des plaquages en pleine course, bref, un sport de camping. Ou de fille...
- FF de ski 38% : il y a des coins en France où on ne peut pas se payer le luxe d'avoir un sport de garçon et un sport de fille. Alors tout le monde fait du ski, même ceux qui préfèrent le beach-volley ou le char à voile.
- (bonus) FF de twirling bâton 92,2% : ce sport de "gymnastique et de danse exigeant le maniement d'un bâton" n'est pas un sport olympique, mais est en France (et certainement ailleurs) LE sport de fille par excellence. On en arrive même à se demander comment cette discipline qui peine à se différencier de celle des majorettes parvient à compter 845 garçons parmi ses licenciés.
Et vous les filles, quel sport a votre faveur?