Paul Auster, est un auteur inclassable : Son style, limpide et pourtant inimitable, ses thèmes de prédilections, qui sont les nôtres mais le saurions-nous s‘il ne nous l’avait pas dit, en font un écrivain à part. C’est un courant littéraire à lui tout seul, qui n’a d’équivalent ni dans la littérature contemporaine, ni dans la littérature américaine. Brooklyn et Manhattan à chaque page, derrière chaque phrase, et pourtant, je mettrais quiconque au défi de trouver un écrivain français qui aime autant la France. Et si je place sa femme, Siri Husvetd,, et son sublime « Tout ce que j’aimais » au-dessus de TOUT dans ce monde, je ne peux m’empêcher de penser que Paul n’y est pas pour rien, cette femme pour nous faire ce cadeau a du être aimée comme elle le méritait et pour ça respect, Paul, et merci aussi pour...
- L’invention de la solitude : parce que vivre dans un monde où ne vit plus notre père, personne ne nous l’a appris, il a du l’inventer, lui aussi.
- La musique du hasard: parce que tout est là, parce que c’est un des nœuds de l’œuvre : ces petites choses séparées, ces détails qui se croisent et qui font nos Destins.
- Léviathan : Le Hasard toujours, au cœur de ce chef d’œuvre. Et l’écriture comme quête d’identité, celle de l’écrivain, celle de l’Amérique tout entière. Et Maria, enfin, personnage de roman étonnant qui, à peine sublimée, est : Sophie Calle
- Moon Palace: Pour les livres, la perte, New York toujours, pour l’errance, la soif de reconnaissance et les hasards qui y conduisent, au bout du compte.
- Trilogie New-Yorkaise (La cité de verre- Revenants- La chambre dérobée): souvent considérés comme l’œuvre majeure de Paul auster, ces trois romans qui lui apportèrent la consécration ont comme seul point commun : New York comme métaphore du labyrinthe où nous perdons nos vie à trop la chercher.
- Le diable par la queue/Pourquoi écrire: parce que ces deux nouvelles sont une réelle autobiographie de Paul Auster, où l’on comprend son obsession du détail qui change le cours d’une vie.
- Le livre des illusions: « L'homme n'a pas une seule et même vie ; il en a plusieurs mises bout à bout, et c'est sa misère ». C’est sur cette phrase de Chateaubriand que s’ouvre ce roman magistral, qui s’efforce de trouver à sens à ces morceaux épars.
- Le carnet rouge: recueil de nouvelles, c’est, par excellence, Le Livre des Coïncidences. Troublant.
- La nuit de l’oracle: sublime mise en abîme, où se pose la question du rapport entre l’œuvre et le réel. La vie, c’est de la littérature, ou inversement ? et si l’un pouvait changer l’autre (et inversement) ? forcément bouleversante pour qui passe sa vie à la lire plutôt qu’à la vivre, cette question posée par un homme qui passe sa vie à l’écrire, pour la vivre.
- Brooklyn Follies: Pour tout, pour tout, mais surtout pour ça : « Ne prends pas ce chemin là, Joyce. Essaie d’encaisser les coups en souplesse. Garde la tête haute, n’accepte pas de monnaie de singe. Vote démocrate à toutes les élections. Balade toi en vélo dans le parc. Rêve de mon corps doré et parfait. Prends tes vitamines. Bois huit verres d’eau par jour. Soutiens les mots. Va beaucoup au cinéma. Ne travaille pas trop au bureau. Viens faire avec moi un séjour à Paris. Viens à l’hôpital quand Rachel aura son bébé, et prends dans tes bras mon petit-fils ou ta petite-fille. Brosse toi les dents après chaque repas, ne traverse pas la rue quand le feu est rouge. Prends le parti des opprimés. Ne te laisse pas faire. Rappelle toi combien tu es belle. Rappelle toi combien je t’aime. Bois un scotch on the rocks chaque jour. Respire à fond. Garde les yeux ouverts. Evite les aliments gras. Dors du sommeil du juste. Rappelle toi combien je t’aime. »
Et vous, vous en voyez d'autres ?
Top écrit par Julie, topiteuse pas si austère.