On avait su trouver les mots pour motiver nos Bleus avant qu'ils aillent s'imposer en terres anglaises. Depuis, on sait que l'Équipe de France, qui s'ouvre sur le monde, lit régulièrement Topito. Donc avant le France-Brésil qui se profile, voici un petit pense-bête des bons moyens de dominer tranquillement son sujet. Dix petites astuces pour renouer avec les grandes heures du football français et "mourir tranquille" comme disait l'autre.
- Proposer un passeport français à Nenê : Et le sélectionner dans la foulée. Pour en rajouter une petite couche, on le briefe avant le match, La Seleçao, elle veut pas de toi petit, ni maintenant, ni jamais. Ils disent même que t'es une buse dans une équipe pourrie d'un championnat en bois. Alors ?
- Lutter pour le retour de Bernard Mendy : Pour nous, Bernard, c'est des centres au 3ème poteau, un placement douteux et un Ballon de Plomb. Pour les Brésiliens, c'est un grand pont sur Roberto Carlos au Stade de France pour l'éternité. Respect, Bernard.
- Prendre la vraie mesure de l'effectif brésilien : Ok, le Brésil, ça reste le Brésil, le maillot jaune, le foot de plage, les étoiles bleues... Mais là, des joueurs de Kiev, de Porto ou du Benfica, ça sent quand même bon la Ligue Europa. Romario, Zico, et pelé sont loin, très loin. Avec l'effectif de Lille ou de Paris, ça devrait passer.
- Aligner les U19 : Parce qu'ils sont prometteurs, et surtout parce qu'ils ont moins de 19 ans. Il y a juste 19 ans que le Brésil n'a pas battu la France. Pour ces jeunes bleuets, le Brésil, c'est moins redoutable que l'équipe B de Chine. C'est juste un beau maillot jaune plein d'étoiles mais qui sent un peu le renfermé.
- Utiliser à fond l'arme fatale des corners : On a déjà fait le coup deux fois en 1998. Il vont peut être se méfier. Mais comme "Les Yeux dans les Bleus" n'est pas sorti au Brésil, on peut tenter le coup.
- Jouer la carte "tapis vert" : Une bonne grève des aiguilleurs du ciel conjuguée à des problèmes techniques à la SNCF - ne me dites pas que ça n'arrive jamais- et les Brésiliens auront bien du mal à arriver à temps à Saint-Denis. Forfait, victoire des Bleus 3 à 0 comme le stipule le règlement. Contrat rempli. La-lala-lala...
- Etudier son adversaire sous toutes les coutures avec les espions locaux : On a des Brésiliens sous la main, autant les consulter. Wendel nous expliquera comment on marque des buts sans que le ballon ne franchisse la ligne, Brandao nous donnera son truc pour arrêter tout net un joueur qu'il "a pas touché", Néné comment on joue l'homme foudroyé à chaque contact...
- Jouer avec les mains : Au handball, le Brésil devrait se faire bouffer tout cru par nos Bleus. Attention à Luis Fabiano quand même, il n'est pas maladroit.
- Proposer exclusivement une sélection de chauves : On a beau être le Brésil, revenir sur une pelouse où Leboeuf et Barthez ont tout bloqué et où Zidane en a planté deux de la tête, ça traumatise. Une sélection française sans un poil sur le caillou, ça devrait suffire pour impressionner les jaunes.
- Re-sortir Gloria Gaynor et son "I will survive" des cartons: ok on aura peut-être les oreilles qui piqueront un peu, des envies de meurtres mais replonger les plus jeunes dans une atmosphère de "gagne" ne peut pas faire de mal. M'vila avait 8 ans en 1998, ça va peut-être lui faire bizzarre de voir à quoi tient une victoire historique. Une fois le match terminée, on remet Gloria dans sa boite, à jamais.
Et vous, vous voyez une recette infaillible pour battre le Brésil avec la manière et le score magique ?
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