C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, et avec ce top, on va te le prouver par A+B. C’est pas compliqué, ici, tu ne trouveras que des gargotes qui ont pignon sur rue depuis des centaines d’années. Oui, tu as bien lu. Résultat, ça te permet d’envisager un joli petit tour du monde des restos les plus vieux de la planète, qui doivent pas être dégueux. Parce que, soyons clairs, si les mecs ont réussi à rester ouvert depuis tant de temps, c’est que là-dedans, c’est pas le boui-boui de Joe la frite. Même si Joe est un type super sympa, hein.
Stiftskeller St Peter à Salzbourg, Autriche, depuis 803
En plus d’être le plus ancien resto d’Europe (et probablement du monde), le Stiftskeller (à tes souhaits) bénéficie d’un cadre plutôt pas mal, vu qu’il s’est installé dans un magnifique monastère bénédictin. Le repas (cuisine tradi) est accompagné d’un concert des airs de l’enfant du pays, Mozart. Plaisir des yeux, des oreilles et des papilles.
Wierzynek à Cracovie, Pologne, depuis 1364
L’aventure de cet endroit commence en 1364 quand le roi de Pologne demande à Nicolas Wierzynek d’organiser un repas pour d’autres têtes couronnées. Il paraît que le festin a duré 20 jours et 20 nuits. Aujourd’hui, la tradition perdure dans les 8 salles à manger richement décorées. Ouvert aussi aux roturiers, bien sûr.
Zum Franziskoner à Stockholm, Suède, depuis 1421
Situé à Gamla Stan, la vieille ville de Stockholm, le Zum Franziskoner sert des spécialités suédoises mais aussi allemandes. Pourquoi allemandes ? Parce qu’il fût fondé par des moines de cette nationalité. Le bâtiment actuel date de 1906 mais l’adresse et l’enseigne n’ont pas changé depuis 1421. Ce qui fait un bail.
Honke Owariya à Kyoto, Japon, depuis 1465
Spécialiste des soba (nouilles de sarrasin), le Honke Owariya était une confiserie avant de devenir un restaurant à part entière. Vers 1700, la famille Inaoka prend les rênes de l’établissement pour ne plus les lâcher : depuis seize générations, le resto se transmet de parents à enfants. Une petite affaire familiale, quoi.
La Tour d'Argent à Paris, France, depuis 1582
Henri III et Henri IV auraient eu leurs petites habitudes dans cette institution de la gastronomie française. C’est d’ailleurs ici que le-dit Henri III aurait utilisé pour la première fois en France un ustensile assez pratique pour la becquetance : la fourchette. À noter qu’on y trouve aussi la plus belle cave de la capitale, avec 350 000 bouteilles tout de même.
Zur Letzten Instanz à Berlin, Allemagne, depuis 1621
Ambiance taverne pour le plus vieux restaurant berlinois, établi dans une vieille maison bourgeoise du XIIIe siècle, aussi réputé pour ses plats que pour le beau monde qui serait passé dans ses murs. Ben oui, il paraît que Napoléon y est allé pour aller casser la graine. Si ça c’est pas une preuve de qualité…
White Horse Tavern à Newport, Rhode Island, États-Unis, depuis 1673
Cet établissement tient son nom du fait qu’en 1673, peu de gens savaient lire, et reconnaissaient les commerces grâce à des symboles. Les tavernes étaient représentées par un cheval blanc. Rénové en 1957, il est devenu la propriété de la Preservation Society of Newport County, et un symbole de l’architecture coloniale de la région. Pas mal, non ?
À la Petite Chaise à Paris, France, depuis 1680
Selon un acte de vente de 1680, l’endroit était déjà à cette époque un marchand de vin-cabaretier, et n’a cessé son activité depuis. C’est un lieu aussi mythique par les illustres qui y ont traîné leurs bottes : Vidocq y retrouvait ses indics, Toulouse-Lautrec y usait ses crayons, et l’étudiant de Sciences-Po François Mitterrand en avait fait son QG.
Sobrino de Botín à Madrid, Espagne, depuis 1725
Bien qu’il ne soit qu’à la 9ème position de ce top, c’est bien ce restaurant qui est inscrit au Guinness Book en tant que « plus vieux restaurant du monde ». Pourquoi ? Sans doute parce que son service n’a jamais connu d’interruption. À part ça, on lance un petit cocorico, car le fondateur de cette institution madrilène était le Français Jean Botin. Et ouais.
Tavares Rico à Lisbonne, Portugal, depuis 1784
Dorures et chandeliers, le Tavares Rico ne déconne pas en termes de déco. Forcément réputé pour sa nourriture (sinon il n’aurait pas tenu plus de 200 ans, logique), ce restaurant est aussi souvent recommandé pour la gentillesse de son personnel. Des gens gentils qui donnent du bon manger dans un décor Second Empire, c’est vendeur, en effet.
Il ne nous reste qu’une chose à te dire : À TAAAAABLE !