A l'occasion de la sortie de The Impossible, penchons nous un instant sur un genre qui traverse les âges : le film catastrophe inspiré de faits réels. Mélange de terreur et de bons sentiments, puisque les héros qui tombent face aux éléments sont souvent élevés en exemples de courage et de solidarité, il arrive toujours à tirer sa larme à la ménagère qui se dit que quand-même, un volcan ou un tremblement de terre, c'est vraiment pas cool.
- Aftershock (2010)
Moins de deux ans après le terrible séisme de Wenshuan sort cette superproduction chinoise qui choisit de revenir sur une autre catastrophe qui a frappé le pays en 1976. Officiellement, le tremblement de terre de Tangshuan a tué 242 419 personnes, un bilan que certains n'hésitent pas à multiplier par trois. C'est ce drame, le séisme le plus meurtrier de l'Histoire récente, que choisit de traiter Feng Xiaogang dans l'écho d'une réplique venue endeuiller une fois de plus ce pays en 2008.
- Les Derniers Jours de Pompéi (1959)
Amour, trahison, persécution chrétienne et éruption volcanique : voilà le secret d'un bon film ! Pour une fois, le volcan joue le rôle du gentil puisque son explosion sauve le héros et sa dulcinée au moment précis où l'intégralité des troupes romaines allait leur tomber dessus. Bien entendu, celles-ci sont englouties par la lave tandis que Glaucus et Ione s'enfuient tranquillement à la nage. Moralité : sous ses airs un peu bougons, il a un cœur gros comme ça, le Vésuve.
- San Francisco (1936)
Une fiction amoureuse prenant pour cadre le tremblement de terre de 1906 qui fit plus de 3000 victimes et détruisit 80% de la ville : voilà un choix audacieux. Le film fit un véritable triomphe à sa sortie en 1936 et la scène du désastre est considérée comme LA référence antique pour les fans d'effets spéciaux. - En pleine tempête (2000)
Un beau soir d'octobre 1991, six pêcheurs en galère de thunes décident de faire des heures supps et repartent pour une dernière campagne qu'ils espèrent fructueuse. "Y'en a marre d'être la risée de toute la côte du Massachusetts, on va leur montrer à ces tocards !", leur sort leur patron en guise de causerie d'avant-match. Constatant que le cabotage n'a que trop peu fonctionné lors de leurs dernières expéditions, ils partent cette fois-ci en haute mer. Bonne pioche : c'est la pêche miraculeuse ! Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que derrière leur joyeux sillage est en train de se former une espèce de Godzilla météorologique : une tempête subtropicale qui rencontre une autre tempête subtropicale puis absorbe un ouragan. "Pas très grave, me direz-vous, ils n'ont qu'à attendre que ça se calme !". Sauf que leur machine à glace tombe en panne et qu'ils se retrouvent face à un choix cornélien : jeter leurs tonnes de poisson ou tenter le coup afin d'atteindre le port avant que celui-ci ne pourrisse. A votre avis, ils ont choisi quoi ? Gagné : pas sûr que Clooney et Whalberg auraient signé pour un film dans lequel ils passent une nuit à faire des ronds dans l'eau en buvant un bon grog...
- Titanic (1997)
Un bateau en qui tout le monde a confiance, des milliers de passagers imbibés par des nuits de débauche, un ou deux canots de sauvetage maximum et un gros iceberg : à croire que les armateurs du Titanic avaient prévu le coup et déjà revendu les droits au grand-père de James Cameron. Cela dit, ceci n'explique toujours pas pourquoi ce con de Jack a choisi de rester se geler les miches dans les eaux glaciales de l'Atlantique plutôt que de survivre.
- St. Helens (1981)
Relatant l'éruption dramatique du Mont St Helens dans l'Etat de Washington en 1980, le film rend hommage à deux victimes qui deviendront des héros populaires : David Johnston, le vulcanologue dont la méticuleuse étude permit de limiter les dégâts humains en organisant l'évacuation de la zone à risque pendant les semaines précédant l'éruption, et Harry Truman, le gardien du parc naturel du Mont St Helens qui refusa jusqu'à la dernière minute de quitter sa maison située sur les pentes du volcan, répétant à l'envi : "Cette montagne ne me tuera pas". Les deux périrent dans les secondes qui suivirent l'éruption. - The Impossible (2012)
Inspiré de l'histoire d'une famille espagnole en vacances en Thaïlande au moment du tsunami dévastateur de 2004, le film a l'originalité de se concentrer plutôt sur l'après-catastrophe. Ewan McGregor et Naomi Watts y campent un couple séparé en quelques secondes par le déchaînement des éléments et leurs déambulations au milieu des zones sinistrées dans l'espoir d'y retrouver leurs traces respectives. - Le Jour de la Fin du Monde (1980)
"Big is beautiful", dit-on en Amérique. Alors impossible pour Hollywood de passer à côté de l'éruption volcanique la plus meurtrière du XXème siècle, celle de la montagne Pelée, en Martinique, qui fit, en 1902, près de 30,000 morts en cinq petites minutes. Mais la Martinique, on s'en cogne pas mal au pays de l'oncle Sam, et l'ambiance début de siècle, c'est pas super vendeur. Alors on s'emmerde pas, on replace l'action dans une île américaine du Pacifique et on y rajoute une vague histoire de promoteur véreux pour pimenter le tout. Résultat ? Un gros volcan mais un gros bide.
D'autres exemples de combats de l'Homme contre les éléments portés à l'écran ?